samedi, juillet 29, 2006

Psychose

"Avec un ordinateur, tu peux tout faire.". C'est ce qu'on entend sans arrêt dans les bars aujourd'hui, entre deux vers de rouge et commentaires sur Nicolas Sarkozy et la guerre du Liban.

C'est faux bien sûr.

Mais on l'a cru sincérement a une époque, oulah oui. Pensez donc, si un ordinateur est capable de faire des calculs, de taperdes textes, et de gérer une base de données, il est forcément capable de faire des psychanalyses.

Ne partez pas, on l'a cru TRES sincèrement une époque. Oulah, oui ! Gerard Miller a eu très très peur pour son job ! Pensez donc, on l'aurait remplacé par une machine et on aurait eu un IBM PC XT entre Steevy et Alévèque. Ca n'aurait pas été plus mal, puisque finalement, même si ils ne sont pas artificiels, avouons qu'ils sont tout de même sacrément buggés.

On a donc pu voir dans des émissions high tech de l'époque des psys dirent qu'un jour, tout le monde pourra avoir un psy sur disquette 5 pouces un quart chez soi, mais qu'il ne remplacera jamais le contact humain. La confusion la plus absolue. On sentait la panique totale chez les psys. Quelques années plus tard, Tom Hanks et certains acteurs se sont plaint du film

Final Fantasy The Spirits WIthin parce qu'un jour, tout les acteurs réels allaient être remplacés par des acteurs virtuels, qui, drâme du plombier polonais, ne demandent pas 30 000 milliards de dollars par film et ne viellissent pas. Ils ont eu aussi très chaud, car avouez que ca a failli arriver. "Ca me trouble beaucoup. Mais c'est en train d'arriver. Et je ne sais pas vraiment ce que je peux faire à ce sujet "avait t'il déclaré. Finalement Tom Hanks, a décidé de résoudre la probleme en volant lui même le boulot d'autres acteurs en faisant 5 personnages en image de synthèse a la fois dans Polar Express. Depuis, il n'est plus troublé.

Bref, je m'égare, je m'égare, revenons a nos moutons !

Dans un prélude a Skynet et a Terminator, les gens normaux se sont rués dans leurs magasins a la recherche de logiciels ou ils pourraient se faire soigner la tête a peu de frais et enfin découvrir ce qui cloche dans leur vie. Une excellente alternative aux magazines Elle...

Mais pas plus.

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MIRROR OF THE MIND
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Un jeu qui a la classe, puisque la premiere question qu'on vous pose, c'est si vous voulez utilisez le joystick. Avouez que pour un jeu de psy, ca assure méchamment grave. Dommage que le support de la webcam n'existait pas a l'époque, parce qu'il aurait pu surement vous dire qu'a la façon dont vous tenez votre Joystick, vous êtes un passioné avide de masturbation.


Le jeu vous demande votre profression, mais pas de panique : il s'en fout, c'est pour faire comme si

Car oui, tout ces jeux vous le constaterez sont d'accord sur la même chose. Qui que vous soyez, vous êtes un raté profond et vous ferez bien de vous suicider. Un diagnostique de haine, si vous voulez mon avis, constituant un vrai prélude a une apocalypse de robots détruisant l'humanité....

Le jeu dispose de "4 niveaux de difficultés". Le premier pour le magazine Elle , le second pour le vrai psy qui a la vraie flemme de diagnostiquer son malade. Je plaisante pas, c'est vraiment présenté comme ça.

Quelque soit votre choix vous pénetrez dans un bordel absolument inimaginable, avec 150 options/parametres possible, des embranchements de menus avec 30 niveaux de profondeurs, etc. Le jeu fait tout pour vous perdre et vous plonger dans un état de confusion absolu, afin de pouvoir sadiquement vous diagnostiquer une profonde schizophrénie par la suite, en espérant que vous vous jeterez sous un train juste après.

Attention Gerard Miller ! Un autre menu en 3 couleurs !

Le "jeu" consiste a choisir plein de catégories : vie professionelle, carrière, vie domestique, etc... Le tout consiste a déterminer vos traits de personnalité. On vous présente soit des QCM, soit un axe sur lequel vous vous situez, tout en  prenant bien soin de vous emmener toujours plus profond dans des menus... Probablement un pretexte pour justifier son prix et prétendre a une analyse de qualité.

Parfois, le jeu lance une ou deux blagues. Mais c'est pas pour plaisanter, c'est pour vous mettre en confiance afin de mieux vous prendre par derrière par la suite...

Après vous avoir posé des milliards et des milliards de question et vous avoir paumés dans 130 000 menus différents, le jeu affiche fierement (et sadiquement) une "carte" de votre esprit, et vous montre ou vous vous situez sur divers points (franchise, rationalité), et la compare a vous CROYEZ vous meme être. La conclusion est systématiquement imparable : ou bien vous etes un connard prétentieux, ou bien vous êtes une loque humaine incapable de vous affirmer.
Vous n'y jouerez pas deux fois. La premiere raison étant que ce n'est pas le moindre du monde amusant. La deuxieme est que une fois, c'est suffisament déprimant comme ça.


La carte de votre esprit, bidimensionelle, tout comme vous...






Alors vous décidez d'essayer un autre jeu, plus ludique. Et surtout avec un titre bien plus aguicheur.




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ROMANTIC ENCOUNTERS AT THE DOME
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Un titre qui fait bander.

Mais j'avoue je n'ai pas tout compris.

Absolument partout, ce jeu est décrit comme un mélange entre un jeu d'aventure t(s?)extuel et une analyse psychologique. Apprendre sur soi en s'amusant. Sauf que ce n'est que moyennement amusant et que je n'ai pas trop compris comment on s'amuse. Le jeu se veut une version ratée et textuelle de Leisure Suit Larry, sans l'humour. Vous arrivez au "dôme", qui est
probablement un mot anglais, ou un euphémisme pour dire "baisodrome". Car c'est de cela qu'il s'agit. Vous entrez dans le dome dans le but de savoir si vous niquerez ou pas. Analyse très profonde en vue. Vous avez pour ça acces a différents salons, dance floors, bars, ou il se passe des trucs ou non.


C'est toujours délicat et inutile de prendre des shots de mode texte...


Cependant, on peut hélas réduire le puddingtest de ce jeu a quelques observations :

-Il n'y a aucune nana normale dans la vie. Elles ont toutes des problemes
surréalistes, des petits amis qui ont des flingues et la détente facile, des maqueraux,
ou des envies suicidaires...
-Les filles sont toutes des folles du cul.

Le nombre de choix possibles, les situations abracabrantesques servent a voir ce que vous feriez si vous avez affaire a ce genre de choix fictifs, tout ca, pour arriver a une seule conclusion : vous ne niquerez pas, et si vous niquez, vous êtes un salaud.



Le plan du Hall d'entrée ... Excitant !



Si vous survivez a ces deux jeux, vous pourrez peut être vous lancer dans le troisième jeu, qui est bizarrement le plus interessant du lot.

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ALTER EGO
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Ici, je me sens obligé de faire un peu plus attention a ce que je dis parce qu'il semblerait que ce jeu ait des fans. Et que je l'ai en plus moi même apprécié a une sombre époque sur un sombre émulateur Apple II.

Alter Ego est une sorte de QCM géant. Vous commencez par déterminer votre personnage en fonction de caracteristiques genre RPG, ou par un QCM pour déterminer votre personalité. Ensuite vous guidez votre perso de l'age bébé a l'age mort. Vous connaitrez donc tout, les bisous baveux du chien qui vous fait une léchouille dans le berceau, la cruauté des connards d'enfants primaires, vos "premiers émois" comme on dit, la recherche du boulot, le mariage, la retraite... Tout celase fait en suivant un arbre, qui vous fait avancer dans la vie, et a chaque case corresponde des questions.


Un dilemme de shopping : pas de doute, c'est la version Female.



Selon vos caracteristiques, le choix d'une option ou d'une autre se déroulera bien ou non, ce qui vous permet d'aboutir a la conclusion suivante : vous ne ferez JAMAIS ce que vous voulez dans la vie et vous avez une très grande probabilité de mourir jeune. Le jeu ne se prive pas non plus pour vous faire la morale. Et ce qui est agaçant, c'est qu'il a souvent raison. Alter Ego est un excellent jeu, mais extrêmement déprimant donc.

Ca ressemble a une version goth/héroinomane de la marelle, et selon votre
religion, ca se terminera ou non par une case ciel...


A noter que le jeu existe en versoin mâle et femelle. Désolé aux partisans de l'égalité des sexes, mais on a pas vraiment la même vie !



Le jeu devient parfois subitement intéressant.








mercredi, juillet 05, 2006

George Beller Superstar !

Ca y'est. Je l'ai. Le Saint-Graal du retropudding.

Ce site, voyez vous, c'est un peu le Nanarland du jeux vidéo. Certes, c'est prétentieux, mais l'idée est néanmoins là. Devant un bon nanar, on ne s'ennuie pas. On est au moins époustouflé tellement c'est mauvasi et kitsch. Et bien, le jeu vidéo aussi a ses nanars. Ses jeux mauvais, mais sympathiques et amusants.

Dans les deux cas, le salut vient parfois du seul jeu d'acteur. Tout ceux qui ont vu Turkish Star Wars savent de quoi je parle. Et bien désormais, tout ceux qui joueront a "Télé CD" aussi : ce titre est en effet touché par la grâce de Georges Beller, animateur has been qui ne doit son succès qu'a sa belle gueule de chimpanzé et a son humour ravageur. Télé CD, c'est l'histoire d'un double sauvetage. D'une entraide mutuelle, de la symbiose de l'écosysteme vidéoludique. Télé
CD ne serait rien sans Georges Beller, et Georges Beller n'était plus rien avant Télé CD. Mais Télé CD, c'est aussi peut être la raison pour laquelle la télé déteste tant les jeux vidéos. C'est l'histoire d'une compromission, d'un produit batard, et d'un ratage monumental (mais sympathique).

Il faut vous dire qu'a l'époque (que je situerai entre 94 et 96), l'engouement du public pour le Multimédia et le Lecteur de CD ROM magique qui rend l'informatique drole, amusante, et sympathique pour les familles du monde entier était telle que l'on était prêt a n'importe quel foli pour convaincre la ménagère réticente de s'y mettre. On fit donc ainsi appel a la carte ultime, le joker de l'Informatique, Georges Beller pour s'amuser, et a Julien Courbet pour nous apprendre Windows. Dans la mesure ou les joueurs de Télé CD savent probablement a peine se servir d'un ordinateur, les instructions de départ sont donc très simples.
















Dès cet écran, dès ce point de départ, on sent que le Kitsch est là, que ce CD en transpire par tout les pores. Cet écran, c'est un préliminaire, au sens sexuel du terme. On sait que au délà de cet écran, on part pour tout une aventure, pour un périple au sein du plaisir et de la drolitude. Les deux boutons permettent au choix d'installer le jeu ou d'y jouer. On peut donc y jouer sans l'installer, j'imagine que celle ci devait permettre d'accélerer un peu les choses a l'époque des lecteurs tout lent tout mous (comme Georges Beller)















Comme l'équipe de développement n'avait pas les moyens de se payer un studio de télévision, ils ont donc utilisé la fameuse méthode du fond bleu, et des images de synthèse sur lesquelles ont été incrusté Georges Beller. Malheureusement, on constate qu'ils n'avaient pas non plus les moyens de se payer des graphistes. Non pas que ça soit techniquement raté, mais ca pête les yeux.



















Après le choc du lancement, après le choc de l'animateur et de son décor flashy, il faut vouspréparer a un 3eme choc : les candidats. Comme concernant notre inaugural Juste Prix, vous devez vous choisir un avatar. Ce qui est particulierement interessant concernant ces avatars, c'est qu'en essayant de donner un apect rigolo au produit en jouant des steréotypes completement allumés, ils ne font qu'être ridicule eux même. Car surjouer est une chose, surjouer mal en est une être.














Ainsi, mon avatar décérébré n'arrêtait pas de hurler "HAHA ! J'vais pouvoir faire une percée !". Je vous laisse imaginer ce que cela aurait donné sur un plateau de télévision réel. Ca aurait probablement inquiété les candidates.















Le but du jeu consiste a obtenir 1 000 000 points. C'est un peu con, dans la mesure ou chaque question apporte systématiquement 50 000 points. Ils auraient pu faire "le premier qui a 20 bonnes réponses a gagné", mais ca devait être un peu has been. Ca me rapelle cette "inflation" qu'ont connu tout les fans de flipper. A une époque, arriver au million de points sur ces machines témoignait déja d'une bonne maitrise. Les flippers plus récents, eux, vous offraient 700 000 points rien que pour lancer la boule.
















Notons que si vous n'avez pas d'amis, l'ordinateur oubliera de vous fournir des concurrents. On ose imaginer ce que ca serait si ca passait a la télé. Le jeu en lui même ressemble a un quiz raté, et ce, en grande partie parce qu'il s'agit d'un quizz raté. Le jeu pioche une catégorie de question au hasard. Celles ci sont de qualité, dans le sens ou elles vont de l'outrageusement simple au truc pointu. Néanmoins, pas de panique, c'est grand public. A chaque réponse, Georges Beller ne peut pas s'empécher d'intervenir. On pourrait trouver ça ennuyeux, mais il ne faut pas oublier que c'est le coté pathétique qui donne son intéret au jeu. Georges Beller ne sait faire que deux types d'intervention :

-Euphorique, quand vous avez une bonne réponse, même si elle porte sur "le nom du réalisateur de Jurassic Park", et que vous avez eu 20 réponses fausses avant, Georges Beller vous assurera que vous êtes la personne la plus intelligente sur terre, et que ce serait bien de vous inscrire a tout les jeux télés du monde parce que vous serez surement milliardaires si vous faisiez ça.

-Déçu, en cas d'échec. Il essaie néanmoins de vous remonter le moral, avec un talent qui ferait passer les grand classique du genre "une de perdue, dix de retrouvés" et "au moins il n'a pas souffert" pour la plus grande invention psychologique de tout les temps.

Après l'intervention de Georges Beller, votre candidat fera une petite intervention, qui s'est résumé a "je vais faire une percée !" dans mon cas. De fil en aiguille, vous arrivez jusqu'au trésor, et vous vous rendez compte que le seul intéret du jeu ne sont au fond que les interventions pitoyables de Georges Beller, qui par exemple, fait semblant de ne pas arriver a dire "congratulations" (haha ! que c'est drole !). Il sait parfois faire preuve de second degré en affirmant parfois : "avec ce jeu, j'ai un succès fou".
















Dommage que ce type de jeu aie a peu près disparu. Les superstars qui se melent au jeu vidéo, ca donne toujours des grands résultats. Par exemple, je tuerai pour mettre la main sur CA.

lundi, juillet 03, 2006

Porrasturvat et flemme.

Je tiens tout d'abord a vous remercier de votre impatience et de vos encouragements, cela ne me fait on ne peut plus plaisir. J'essaie de m'en tenir a un ou deux articles par semaine, même s'il est vrai que le rythme c'est un peu ralenti ces jours ci. Ceci est imputable a plusieurs choses.

-Ma recherche de bizarrerie vidéoludique sur Zx Spectrum a été un échec complet alors qu'elles pulullent sur C64 et CPC. On en déduira que cette machine est la machine des gens normaux.
-J'essaie depuis quelques jours de mettre la main sur un titre relativement exceptionnel possédé par une conaissance.
-J'ai une flemme pas possible.

Je me permets donc d'assurer aujourd'hui une sorte de simili service minimum, en vous parlant d'un jeu, un certain Porrasturvat.

















Alors c'est un freeware assez récent, mais le concept est suffisament dérangeant pour que j'en parle ici : c'est une simulation de mec qui tombe dans les escaliers. Et ce qui est bien, c'est que je n'ai pas besoin de m'éterniser : le gameplay est on ne peut plus simple. Un bonhomme en haut des escaliers, on choisit ou et comment on pousse, on pousse, le mec tombe. Plus il a mal, plus on a de points.

Ne faites pas ca chez vous les enfants !

Je vous donne rendez vous un peu plus tard dans la semaine pour de nouvelles aventures, car oui, j'ai d'autres bizarreries bien plus interessantes sous le coude :)

http://www.the-underdogs.info/game.php?id=3740